L'histoire du bitume
Un matériau mis à toute épreuve
Le bitume est un hydrocarbure qui doit son existence au planton accumulé et enfoui au fond des bassins sédimentaires. Il est composé principalement de 85% de carbone, d’environ 15% d’hydrogène et 3% d’oxygène, de soufre et d’azote. On trouve le bitume à l’air libre, comme aux Etats-Unis et en France, ou en gisements souterrains dans des roches poreuses, notamment au Canada et à Madagascar. Ce mélange de bitume et de roche calcaire est appelé asphalte naturel.
Historique
Le bitume est un matériau routier exploité depuis toujours. Ses qualités ont été reconnues de l’Arche de Noé en passant par les jardins de Babylone. Les Égyptiens s’en servaient également pour recouvrir les voies sacrées des temples. De par son adhésivité, son imperméabilité et son côté malléable, il est depuis longtemps une matière première reconnue dans l’économie du Proche-Orient. De plus, les médecins lui ont trouvé des vertus antiseptiques. Les dentistes par exemple, soignaient les caries avec un mélange de bitume et d’argile. C’est à la fin du XVIIIe siècle que la bitume arriva en France pour les encres d’imprimerie ou encore pour l’étanchéité des fortifications. Aujourd’hui, plus de 85% de la production de bitume en Europe est utilisé pour la construction des routes et des voiries urbaines.
D’autres anecdotes mettent en avant les propriétés du bitume. Par exemple, la première photographie de l’Histoire a été réalisée par Judée que Niepce avec du bitume : il plaçait des pierres lithographiques recouvertes de bitume au fond d’une chambre noire et obtenait alors une image fixe. De plus, le bitume constitue également un excellent isolant thermique et électrique : 450 000 km de câbles sous-marins, contenant une grande partie des communications mondiales, sont protégés de la corrosion et de l’abrasion grâce au bitume. Ce dernier est aussi reconnu pour ses propriétés phoniques. Coulé dans le planché, il sert à réduire la propagation du bruit. Quant à son utilité dans l’industrie automobile, elle permet d’amortir les vibrations, notamment via des éléments dits amortisseurs bitumineux. En conclusion, le bitume a permis une amélioration au niveau du confort de vie et des économies d’énergie. De ce fait, l’amélioration de notre mobilité est constante, que ce soit à pied, sur deux ou quatre roues, que l’engin soit motorisé ou non.
Le bitume et la construction routière
Le bitume est principalement exploité dans le monde de la construction routière et permet de fournir à nos professionnels le liant des enrobés bitumineux. L’essor de la mobilité dans le monde, et plus particulièrement du développement de l’automobile, est étroitement lié à l’expansion de l’utilisation du bitume. En effet, son utilisation dans le monde la route a permis de régler le problème de la poussière sur les voiries causée par la circulation sur le macadam. Progressivement, des revêtements bitumineux ont recouverts des routes dans le monde entier, presque toutes les routes. C’est alors naturellement, via ses nombreuses propriétés incontestables, que le bitume remplaça le goudron après la Seconde Guerre mondiale. De ce fait, son industrialisation fut inévitable. La hausse des demandes et l’accroissement du réseau routier a entrainé une meilleure qualité et productivité, tout en améliorant les conditions de vie et de travail des ouvriers. Les réserves de bitume ne sont pas illimitées contrairement à la demande. Par conséquent, il a fallu produire du bitume par distillation de pétroles bruts. Dans les années 1960 et 1970, on observe une envie et des moyens mis à disposition permettant l’amélioration de la qualité des matériaux. Après le premier choc pétrolier, le bitume devient cher puisqu’il faut l’économiser. De ce fait, les enrobés bitumineux actuels sont composés de 95% de granulats et de 5% de bitume. A noté que ce dernier est pur dans la majorité des cas. On estime que 10% du bitume nécessaire à la construction d’une route est mélangé à d’autres produits afin de modifier ses performances. On utilise par exemple des polymères pour améliorer les performances mécaniques ou encore des résines qui améliorent l’adhésivité. Bien évidemment, tous ces processus sont contrôlés et soumis à des normes strictes d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
Bitume et développement durable, c’est possible ?
Le secteur de la construction doit faire face à de nombreux défis ces dernières années. Il doit allier performances, prévention, économies de consommation des ressources naturelles et diminutions des émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie. De ce fait, des moyens importants sont consacrés chaque année à la recherche et au développement de nouvelles applications. Le développement durable est aujourd’hui un objectif central. Des techniques à température réduite ont été mises en place et seront probablement irréversibles à moyen terme. Par ailleurs, en baissant la température de fabrication et d’application des enrobés, les réductions en émissions de gaz à effet de serre et en consommation d’énergies s’élèvent à 40% environ.
Le bitume doit être utilisé avec précautions. Sa température élevée accroît les risques de brûlure. Il a donc toujours occupé une place importante dans les politiques de prévention des entreprises. Il est manipulé à chaud dans chaque étape, de sa fabrication à son application sur les routes. Par conséquent, en plus des brûlures, les ouvriers risquent des irritations respiratoires. En revanche, les températures utilisées actuellement diminuent grandement ce risque. De plus, contrairement au goudron, le bitume n’est pas cancérigène. Il est donc intéressant de se pencher sur les études effectuées en laboratoire. Une des plus importantes a été menée en Allemagne par l’Institut Fraunhofer en 2017. Des rats ont respirés des fumées à un niveau supérieur que celui mesuré sur chantier. En comparant ce groupe à un groupe contrôle, aucune maladie cancérigène ne s’est développée à cause du produit. D’autres études ont eu lieu partout dans le monde. Les résultats convergent : les professionnels ne sont pas trop exposés au bitume et il n’y a pas de lien direct entre le développement de cancer de poumon et l’exposition à cet hydrocarbure.
Le bitume est donc un produit utilisé et nécessaire depuis l’Antiquité puisque nous lui devons des avancées considérables comme la peinture, l’isolation, la photographie ou encore la construction de notre réseau routier. Aujourd’hui, 85% du bitume exploité chaque année est utilisé pour la construction des routes. Du fait de ses performances inégalables, le bitume continuera d’être irremplaçable. Dans ce contexte, l’avancée des recherches scientifiques est alimentée par l’industrie routière en termes technologiques ou en termes de santé et des découvertes sont encore à venir.
Historique
Le bitume est un matériau routier exploité depuis toujours. Ses qualités ont été reconnues de l’Arche de Noé en passant par les jardins de Babylone. Les Égyptiens s’en servaient également pour recouvrir les voies sacrées des temples. De par son adhésivité, son imperméabilité et son côté malléable, il est depuis longtemps une matière première reconnue dans l’économie du Proche-Orient. De plus, les médecins lui ont trouvé des vertus antiseptiques. Les dentistes par exemple, soignaient les caries avec un mélange de bitume et d’argile. C’est à la fin du XVIIIe siècle que la bitume arriva en France pour les encres d’imprimerie ou encore pour l’étanchéité des fortifications. Aujourd’hui, plus de 85% de la production de bitume en Europe est utilisé pour la construction des routes et des voiries urbaines.
D’autres anecdotes mettent en avant les propriétés du bitume. Par exemple, la première photographie de l’Histoire a été réalisée par Judée que Niepce avec du bitume : il plaçait des pierres lithographiques recouvertes de bitume au fond d’une chambre noire et obtenait alors une image fixe. De plus, le bitume constitue également un excellent isolant thermique et électrique : 450 000 km de câbles sous-marins, contenant une grande partie des communications mondiales, sont protégés de la corrosion et de l’abrasion grâce au bitume. Ce dernier est aussi reconnu pour ses propriétés phoniques. Coulé dans le planché, il sert à réduire la propagation du bruit. Quant à son utilité dans l’industrie automobile, elle permet d’amortir les vibrations, notamment via des éléments dits amortisseurs bitumineux. En conclusion, le bitume a permis une amélioration au niveau du confort de vie et des économies d’énergie. De ce fait, l’amélioration de notre mobilité est constante, que ce soit à pied, sur deux ou quatre roues, que l’engin soit motorisé ou non.
Le bitume et la construction routière
Le bitume est principalement exploité dans le monde de la construction routière et permet de fournir à nos professionnels le liant des enrobés bitumineux. L’essor de la mobilité dans le monde, et plus particulièrement du développement de l’automobile, est étroitement lié à l’expansion de l’utilisation du bitume. En effet, son utilisation dans le monde la route a permis de régler le problème de la poussière sur les voiries causée par la circulation sur le macadam. Progressivement, des revêtements bitumineux ont recouverts des routes dans le monde entier, presque toutes les routes. C’est alors naturellement, via ses nombreuses propriétés incontestables, que le bitume remplaça le goudron après la Seconde Guerre mondiale. De ce fait, son industrialisation fut inévitable. La hausse des demandes et l’accroissement du réseau routier a entrainé une meilleure qualité et productivité, tout en améliorant les conditions de vie et de travail des ouvriers. Les réserves de bitume ne sont pas illimitées contrairement à la demande. Par conséquent, il a fallu produire du bitume par distillation de pétroles bruts. Dans les années 1960 et 1970, on observe une envie et des moyens mis à disposition permettant l’amélioration de la qualité des matériaux. Après le premier choc pétrolier, le bitume devient cher puisqu’il faut l’économiser. De ce fait, les enrobés bitumineux actuels sont composés de 95% de granulats et de 5% de bitume. A noté que ce dernier est pur dans la majorité des cas. On estime que 10% du bitume nécessaire à la construction d’une route est mélangé à d’autres produits afin de modifier ses performances. On utilise par exemple des polymères pour améliorer les performances mécaniques ou encore des résines qui améliorent l’adhésivité. Bien évidemment, tous ces processus sont contrôlés et soumis à des normes strictes d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
Bitume et développement durable, c’est possible ?
Le secteur de la construction doit faire face à de nombreux défis ces dernières années. Il doit allier performances, prévention, économies de consommation des ressources naturelles et diminutions des émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie. De ce fait, des moyens importants sont consacrés chaque année à la recherche et au développement de nouvelles applications. Le développement durable est aujourd’hui un objectif central. Des techniques à température réduite ont été mises en place et seront probablement irréversibles à moyen terme. Par ailleurs, en baissant la température de fabrication et d’application des enrobés, les réductions en émissions de gaz à effet de serre et en consommation d’énergies s’élèvent à 40% environ.
Le bitume doit être utilisé avec précautions. Sa température élevée accroît les risques de brûlure. Il a donc toujours occupé une place importante dans les politiques de prévention des entreprises. Il est manipulé à chaud dans chaque étape, de sa fabrication à son application sur les routes. Par conséquent, en plus des brûlures, les ouvriers risquent des irritations respiratoires. En revanche, les températures utilisées actuellement diminuent grandement ce risque. De plus, contrairement au goudron, le bitume n’est pas cancérigène. Il est donc intéressant de se pencher sur les études effectuées en laboratoire. Une des plus importantes a été menée en Allemagne par l’Institut Fraunhofer en 2017. Des rats ont respirés des fumées à un niveau supérieur que celui mesuré sur chantier. En comparant ce groupe à un groupe contrôle, aucune maladie cancérigène ne s’est développée à cause du produit. D’autres études ont eu lieu partout dans le monde. Les résultats convergent : les professionnels ne sont pas trop exposés au bitume et il n’y a pas de lien direct entre le développement de cancer de poumon et l’exposition à cet hydrocarbure.
Le bitume est donc un produit utilisé et nécessaire depuis l’Antiquité puisque nous lui devons des avancées considérables comme la peinture, l’isolation, la photographie ou encore la construction de notre réseau routier. Aujourd’hui, 85% du bitume exploité chaque année est utilisé pour la construction des routes. Du fait de ses performances inégalables, le bitume continuera d’être irremplaçable. Dans ce contexte, l’avancée des recherches scientifiques est alimentée par l’industrie routière en termes technologiques ou en termes de santé et des découvertes sont encore à venir.